3 leçons à retenir du lancement de l’indice de réparabilité
August 11, 2022
L’ADEME* a publié début juin son retour d’expérience de la mise en oeuvre de l’indice de réparabilité. Dans son rapport final l’agence détaille les retours des entreprises et des consommateurs, mais aussi une analyse qualitative des notes.
Ainsi depuis le 1er janvier 2021, l’indice de réparabilité est obligatoirement affiché au point de vente pour 5 catégories de produit : les lave-linges hublot, les téléviseurs, les ordinateurs portables, les smartphones et les tondeuses à gazon électriques.
Le calcul de cet indice repose sur 5 critères :
le niveau de documentation disponible gratuitement et sa durée de disponibilité ;
la facilité de démontage du produit (type d’outils, fixations,…) ;
la durée de disponibilité des pièces détachées ;
le rapport de prix entre les pièces détachées et le prix du produit ;
et d’autres sous-critères additionnels spécifiques au produit (tels que l’assistance à distance, la possibilité de réinitialiser des logiciels et la carte-mère,…).
*ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, aussi connue sous le nom “d’Agence de la transition écologique”. L’ADEME participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, l’énergie et le développement durable.
Les 3 leçons phares de l’indice de réparabilité 👇
1. Un manque de transparence qui décrédibilise 👩💻
L’indice fait face à des limitesdans la pratique. En effet, il n’existe pas d’organisme indépendant de contrôle permettant de vérifier les notes qui sont aujourd’hui calculées par les fabricants eux-mêmes. Par ailleurs l’indice ne permet pas aux consommateurs de réaliser une vraie comparaison de la durée de vie des produits entre eux puisqu’il n’existe pas encore de site officiel référençant toutes les notes. L’indice manque donc aujourd’hui de transparence.
Suite à l’étude qui a été menée il apparait nécessaire d’informerles consommateurs sur un tel dispositif. Un travail de communication de la part des entreprises de production mais surtout des enseignes de distribution est essentiel pour valoriser une telle note et sensibiliser sur sa pertinence.
Les acteurs de la société civile plaident enfin pour plus de transparence et de facilité d’accès aux calculs afin de permettre un contrôle des notes.
2. L'auto-réparation, une tendance d'avenir 🚀
Le secteur de la réparation est en pleine croissance ! Comme le fait remarquer l’ADEME dans son rapport, plusieurs acteurs ont observé une hausse du recours à la réparation au cours des dernières années :
“Doublement des commandes de pièces détachées observé par Spareka, augmentation de 10% du chiffre d’affaires hors garantie observée par Acer, demandes de réparation en hausse chez Fnac-Darty.”
Ces chiffres s’expliquent par une très forte attraction pour les produits réparables, ainsi :
86% des Européens déclarent que l’indice de réparabilité est un critère important dans le choix d’un produit.
C’est pourquoi, l’indice va être élargi à 4 nouveaux équipements à partir de 2022 : les lave-linges top, les lave-vaisselles, les aspirateurs (robot, traineau, balais) et les nettoyeurs haute-pression. Plus tard, d’autres équipements devraient continuer à rejoindre la liste.
3. L’indice de réparabilité, une première étape vers l’indice de durabilité 🍃
L’indice de réparabilité bénéficie d’un accueil favorable auprès des consommateurs (notoriété élevée, bonne utilité générale perçue) grâce à un contexte propice à son déploiement avec le premier confinement en mars 2020 entrainant une hausse de la réparation, et aussi grâce à une sensibilisation générale en faveur de la protection de l’environnement.
La loi AGEC* prévoit la mise en place d’un indice de durabilité, qui viendrait compléter ou remplacer l’indice de réparabilité, à partir du 1er janvier 2024. L’indice de durabilité est perçu par les acteurs comme plus utile que l’indice de réparabilité, et plus à même d’être compris par le consommateur. En effet, la durabilité intègre 3 composantes : la fiabilité, la réparabilité et l’amélioration.
*Loi AGEC : la loi Anti Gaspillage pour une Économie Circulaire promulguée en février 2020, a pour objectif de faire évoluer les modes de production et de consommation vers un modèle plus circulaire. Cette loi repose sur 5 piliers : la fin du plastique jetable, une meilleure information des consommateurs, la lutte contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire, l’action contre l'obsolescence programmée et mieux produire.
🔥 Ce qu’apporte Pimster
Pimster améliore l’accès aux documents et informations concernant le produit, qui sont deux données prises en compte dans le calcul de la note de réparabilité. En effet l’interface que nous proposons permet de faciliter l’accès aux informations techniques des produits.
Mais nous offrons également la possibilité au consommateur de consulter la documentation relative au produit en proposant un guide d’utilisation sous format vidéo, qui permet d’instruire efficacement le client.
Enfin ses informations sont facile d’accès car il suffit de scanner le QR code placé sur le produit pour accéder aux instructions de montage, la première prise en main et les conseils d’entretien concernant le produit. 🤸♀️
Pour finir, cet indice est une première étape vers l’indice de durabilité. Avec Pimster nous luttons depuis le début pour l’amélioration de la durabilité des produits. Nous oeuvrons ainsi à faire évoluer les mentalités et à déjouer certaines idées reçues :
La solution de facilité c’est la réparation et non le remplacement. L’optimisation de l’acte d’achat, et du pouvoir d’achat se situe du côté de la réparation et non du remplacement.
Être moderne c’est réparer et faire durer ses équipements n’exclût pas d’être à la page sur le plan technologique.
Cet indice cherche à optimiser le cycle de vie des produits et non pas à maintenir en vie des équipements moribonds.